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Photographie, image & communication visuelle...

De la plaque de verre au numérique : recherche, expositions, projets...

"Focus On" par Gaël Dupret

article sur Frédérique Gaillard

Merci au photographe et journaliste Gaël Dupret pour cette interview & ce portrait dans le "Focus on".

EXTRAIT : Je suis Frédérique Gaillard, responsable de la photothèque du Muséum de Toulouse et chargée d’enseignement supérieur aux universités Jean Jaurès et Paul Sabatier à Toulouse en image et en organisation de photothèque. Je suis aussi formatrice et conférencière.

Après un BAC Littéraire option cinéma – audiovisuel au lycée des Arènes à Toulouse, j’ai suivi un cursus en arts appliqués à l’université. J’ai fait un Master Professionnel Archives et Image afin de me recentrer sur les problématiques de conservation, valorisation et gestion de bases de données de collections photographiques. Dans le cadre d’un stage de fin d’études, j’ai participé à la création de la photothèque du nouveau Muséum. Parallèlement à mon activité professionnelle, j’ai fait un Master Recherche consacré au photojournalisme puis un doctorat à Paris 8 sous la direction de François Soulages.

Pourquoi le photojournalisme ?

J’ai toujours été attirée par la photographie de presse. J’ai mené des recherches sur les représentations archétypales dans le photojournalisme sur des images prises sur le vif au cœur des  événements. Je suis partie des photographies primées au World Press Photo. Un photoreporter a d’une seconde pour faire une photographie. C’est à la fois réfléchi et instinctif ! Je trouve cette dimension intéressante. On retrouve cela dans la réception de la communication visuelle.  On veut un message qui doit être percutant, rapide et qui fait appel à quelque chose d’assez instinctif chez le récepteur. La communication et la publicité s’inspirent de l’art, mais aussi du photojournalisme.

Eugène Trutat, le précurseur.

Toulouse a une histoire très forte avec la photographie. Eugène Trutat, le premier conservateur du Muséum était un passionné de photographie. Il l’utilisait dans tous ses projets, lorsqu’il se rendait sur les lieux de fouilles ou dans les Pyrénées. Il a eu un impact énorme sur la mémoire iconographique de la ville de Toulouse. Il a commencé au collodion puis il a mis au point un négatif papier, qu’il a utilisé pour des expéditions. En 1897, il donne les premiers cours de photographie à Toulouse au sein même du Muséum. Pour lui, il était indispensable d’utiliser l’image pour l’enseignement. Au début de la photographie, son enseignement par l’image lui fut reproché, car les appareils de projection appelé aussi « lanterne magique » était utilisée dans les fêtes foraines avant l’existence de la photographie.

Le début de la photothèque du Muséum

La photothèque du Muséum s’est construite autour des fonds photographiques du Muséum et notamment de celui du premier conservateur Eugène Trutat. Il a laissé 15.000 plaques de verre plus d’une quarantaine de formats de plaques : plaques de projection, collodion, gélatino-bromure d’argent, aristotype… Grâce à lui, nous avons la chance de garder trace de la mémoire de Toulouse avant les percées haussmanniennes et des inondations  de  1875. Il a parcouru le sud de la France et ses Pyrénées, l’Algérie, Monaco, une partie de l’Espagne et bien d’autres lieux encore.

Le fonds Eugène Trutat est particulièrement riche. Il fut tellement prolifique que vous pouvez parler des Pyrénées, des métiers, d’architecture, de collections, de fouilles, de sciences… Aujourd’hui, ses photos sont encore très utilisées. Pas seulement pour leur dimension patrimoniale mais aussi pour leur dimension historique. Par exemple, il y a eu récemment un ouvrage sur la cathédrale Sainte-Cécile à Albi, classée patrimoine mondial de l’Unesco en 2010. Les auteurs ont fait tout un travail historique et ont utilisé des photos d’E. Trutat pour la publication. Ses photos sont aussi utilisées par des géologues et des géographes qui étudient l’évolution des paysages, au réchauffement climatique…. Mais aussi par des architectes, pour des choix de restauration de châteaux ou de monuments. Les usages sont variés et inattendus.

La plaque de verre est une source beaucoup plus fiable que la carte postale qui était retouchée et retravaillée. La retouche sur la plaque est très visible, car il s’agit d’un original sur lequel on grattait ou rajoutait des caches en papier...

Travaux de recherche sur le photojournalisme et la communication visuelle, La photothèque du muséum & ses collections, parcours universitaire et professionnel, Wikipedia, projet d'édition... 

http://www.gaeldupret.com/frederique-gaillard/

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